jeudi 16 mars 2017

Familles marseillaises : un nouveau projet ?

C'est une idée qui me trotte dans la tête depuis plusieurs mois... et je vais vous en parler.

Comme vous le savez, votre serviteur s'engage depuis des années pour la généalogie libre d'abord à travers le site personnel Prat Généalogie créé en 2008, puis en se chargeant de la coordination du projet Mariages du XIXe sur Geneanet pour la Provence. Mais voilà, alors que ce dernier projet avance assez bien, je me suis dit qu'il serait temps de voir plus grand et plus en accord avec mes travaux. Sans pour autant laisser tomber ou même consacrer moins de temps au projet "Mariages du XIXe" ou à mes relevés personnels, j'aimerais consacrer un peu de temps à un nouveau projet.

C'est le projet "Familles parisiennes" qui m'a donné envie de faire la même chose, mais avec la cité phocéenne. Comme vous le savez peut-être Marseille possède les plus vieux registres de notaires de France, et des travaux colossaux ont été effectués par les bénévoles de l'AG13 dans le dépouillement des tables de notaires pour les contrats de mariage. Citons encore François Barby et Didier Verlaque qui ont poursuivi des travaux d'une immense utilité pour les Marseillais et leurs descendants.

Simplement, la plupart des généalogistes restent sur un arbre un peu... décharné. En effet, en se basant sur les relevés effectués jusqu'à présent, on a l'ossature de l'arbre jusqu'à une période très reculée, certes, mais on est loin d'avoir une appréhension fine de la vie des Marseillais.

D'ailleurs, rares sont les historiens de la cité phocéenne à l'époque moderne. En effet, on se noie facilement dans tous ces registres.

C'est pourquoi j'aimerais, sur le modèle de "Familles parisiennes", lancer ce projet "Familles marseillaises".

Mais il me faut de l'aide, d'autres bénévoles, pour m'aider à numériser des registres, d'autres pour participer à une indexation, etc. Pour le moment, le projet en est à ses balbutiements, c'est-à-dire que je n'en suis qu'à délimiter le cadre.

Alors, en quoi ça consisterait ?

D'abord, choisir sur quoi travailler. Chaque bénévole étant... bénévole, il travaille sur ce qu'il veut. Registres paroissiaux, registres notariés, archives judiciaires, etc. Tout ce qu'il faut, c'est qu'il numérise en premier lieu un registre ou une liasse de manière exhaustive. Exit donc les "registres" déposés sur Geneanet avec seulement les contrats de mariages et les testaments. Ensuite, le bénévole peut soit indexer lui-même le registre sur Geneanet, soit le laisser au soin d'indexeurs qui ne peuvent pas être présents aux AD de Marseille pour numériser.

Je propose cinq axes de numérisation et indexation pour l'instant :
1. Les registres paroissiaux. Déjà numérisés, il s'agirait de faire des relevés exhaustifs à partir des archives en ligne.
2. Les tables de mariages du XIXe siècle. Dans le cadre du projet déjà cité, quelques dépouillements sont en cours. Là aussi, les tables sont disponibles sur Internet.
3. Les archives notariales. Voilà le gros morceau. Il faudrait numériser intégralement des registres, suivant les choix des bénévoles qui numérisent, et les déposer sur Geneanet pour indexation. D'abord sommaires, ces indexations devraient dans l'idéal inclure tous les actes. On aurait donc une indexation sommaire avec le type d'acte, les parties impliquées et cela permettant ensuite de tomber sur l'acte directement à partir d'une recherche Geneanet. Les plus courageux pourront faire des "analyses" plus ou moins sommaires des actes ; et là, en toute franchise, je pense que ce ne sera possible, dans un premier temps, que pour les contrats de mariages, les testaments et les actes sortant de l'ordinaire. Mais il faut que les autres actes soient présents pour plus tard d'où cette condition absolue d'une numérisation intégrale.
4. Les archives privées. Papiers de familles, livres de raison, peuvent être un bon angle pour faire de l'histoire de la famille. La numérisation, assez rapide, de ces liasses ou petits livres, s'avérera particulièrement utile pour l'historien.
5. Les archives professionnelles. Les corporations ont laissé parfois des archives. Elles nous permettent de mieux comprendre la vie de nos aïeux en les replaçant dans un contexte professionnel (le métier), géographique (Marseille) et temporel (l'Ancien Régime). On est au plus près de la réalité du métier de tonnelier ou autre de notre ancêtre marseillais si on a comme lecture les statuts de la corporation, sa correspondance, ses jugements, les élections, etc..

Vous l'aurez noté, la focale se trouve surtout sur l'Ancien Régime, mais d'autres sources peuvent être incluses par la suite, comme les archives des tribunaux, les archives ecclésiastiques, etc. Au gré des bénévoles et surtout de l'avancée de certains projets.
En effet, la priorité, à mon sens, est de favoriser la numérisation d'archives notariales très souvent consultées et qui risquent de s'abîmer avec le temps. De plus, le généalogiste et l'historien seront (en général) davantage intéressés par cela que par certains autres documents.

C'est un projet que je voudrais pluridisciplinaire. Je souhaiterais qu'il intéresse tant le généalogiste que l'historien, tant l'archiviste que le curieux. Qu'il puisse être utile à ceux qui font de l'histoire économique, sociale, familiale ou autre. C'est un projet qui a pour but de mieux connaître les Marseillais d'antan.

Je ne sais pas encore quelle forme doit prendre l'ensemble. Fonder une association ? Ou simplement avec le patronage d'un site, travailler librement ? Je ne sais pas. C'est aussi pour cela que j'écris cet article, pour un peu prendre la température, savoir qui serait partant pour indexer/numériser voire coordonner certaines parties du projet, et en gros, ce que vous en pensez. Ce serait sympa, à mon avis, de se lancer là-dedans, avec en tête le fait que cela peut donner l'inspiration à d'autres communes et pourquoi pas, un jour, lancer un projet "familles provençales".
Mais bon... d'abord "Familles marseillaises" ! Un pas à la fois.


Si vous souhaitez participer au projet, vous pouvez aussi m'écrire directement sur mon adresse mail : thomasspinosa [at] hotmail.com

mercredi 1 mars 2017

Tables de mariages : les nouveautés de février 2017



Le projet de dépouillement des tables de mariages de Provence continue son chemin et les Basses-Alpes (Alpes-de-Haute-Provence, 04) avancent toujours à pas de géant. On se dirige vers un accomplissement de l'objectif 100% des tables dépouillées pour ce département dans le courant de l'année 2017. Mais tout dépend de vous, chers lecteurs, pour atteindre cet objectif pour tous les départements ! En effet, les autres départements de Provence sont un peu à la traîne, mais gageons qu'ils sauront trouver des bénévoles pour les aider.

Alors, quels sont les nouveaux dépouillements effectués en février et mis en ligne sur Geneanet ?

Dans les Basses-Alpes (04) :
- Bellaffaire (1793-1902) par Robert Savouillan - 275 mariages
- Le Chaffaut (1793-1902) par Robert Savouillan - 200 mariages
- Demandolx (1800-1902) par Sylvette Beaussart - 249 mariages
- Digne-les-Bains (1792-1902) par Thomas Spinosa - 3 389 mariages
- Lambruisse (1793-1902) par Robert Savouillan - 236 mariages
- Malijai (1793-1902) par Jean-Pierre Causse - 425 mariages
- Mallefougasse (1793-1902) part Robert Savouillan - 181 mariages
- Melve (1793-1902) par Robert Savouillan - 278 mariages
- Montfort (1793-1902) par Robert Savouillan - 191 mariages
- La Mure (1793-1902) par Robert Savouillan - 255 mariages
- Oraison (1851-1902) par Robert Savouillan - 767 mariages
- Pontis (1793-1902) par Robert Savouillan - 272 mariages
- Sausses (1793-1902) par Robert Savouillan - 273 mariages
- Thèze (1793-1902) par Robert Savouillan - 304 mariages

Dans le Vaucluse (84)
- Cabrières-d'Avignon (1802-1892) par Véronique Dufour - 613 mariages
- Lauris (1802-1842) par Bernard Colletin - 573 mariages

Soit un total de 8 481 mariages ajoutés au mois de février pour la Provence.

Et après ? Que fait-on ?
Je vous conseille de consulter les pages Geneawiki du projet :

Vous saurez ce qui est en cours. Mobilisez-vous pour ce beau projet, faites des dépouillements ! Les archives sont toutes en ligne et c'est assez facile à faire. Une fois fait, votre relevé sera très utile à ceux faisant de la généalogie ascendante (notamment les débutants ou ceux avec une épine généalogique) mais aussi de la généalogie descendante.


Bref, à vous de jouer maintenant !